Burn-out

«  Un état de fatigue émotionnel, mental et physique caractérisé par un manque de motivation et de performance après des mois ou voire des années de surmenage et de surenchère »

Test après l’article

Burn-out (je suis spécialisée dans cette problématique)

Le stress chronique, sans répit, engendre l’épuisement des ressources physiques et psychiques. C’est le burn-out. La personne s’est épuisée à travailler, sans jamais se poser, en exigeant toujours plus d’elle-même, sous pression permanente. Les êtres victimes de burn-out (et bourreaux d’eux-mêmes), sont en général très consciencieux, passionnés par leur travail, ou convaincus qu’ils doivent en faire le plus possible, généreux du temps qu’ils consacrent à leur entreprise (ou celle de leur patron!). Ils n’écoutent absolument pas les alertes, de plus en plus nombreuses, que leur envoient leur corps et leur cerveau (insomnie, fatigue, anxiété, angoisse, palpitations, sensation d’étouffement, vertiges, troubles de la mémoire, irritabilité, douleurs musculo-squelettiques et/ou abdominales, crampes, manque d’appétit ou au contraire boulimie …), et un jour ils s’écroulent, consumés comme l’allumette au bout de ses réserves.

Il faudra du temps parce qu’il y a un état d’épuisement profond du corps et de l’esprit, mais la sophrologie est vraiment une aide précieuse pour reprendre petit à petit contact avec soi-même, ses sensations oubliées, découvrir comment prendre soin de soi, retrouver le goût des joies simples et peut-être changer radicalement de vie professionnelle, c’est ce qui se passe parfois après un burn-out. La personne revient à ce qui est essentiel pour elle et la sophrologie l’aide à en prendre conscience.

Un suivi médical est indispensable, d’autant plus qu’un arrêt de travail est, à ce stade, nécessaire et vital.


TEST:

Pour savoir si vous êtes atteint par ce syndrome des temps modernes, répondez par « OUI » ou par « NON » à chaque phrase.

1. Pour x raisons – changement de poste, de chef, restructuration, nouvelles missions, etc. – vous avez le sentiment de ne plus être aussi efficace au travail.
OUI  NON

2. Vous présentez des troubles de l’attention, de concentration, de mémoire. Vous ne trouvez pas vos mots, vous faites des erreurs.
OUI  NON

3. Vous compensez avec des horaires à rallonge pour tenter de retrouver l’efficience antérieure. En vain.
OUI  NON

4. Le repos n’est plus réparateur. Au réveil, au retour d’un week-end ou de vacances, la fatigue revient aussitôt. Vos ruminations sur le travail vous empêchent de dormir.
OUI  NON

5. Contrairement à une dépression, vous n’avez pas le goût à rien, vous n’êtes pas triste tout le temps. Mais le travail est votre principale préoccupation.
OUI  NON

6. Vous vous montrez irritable, vous avez des accès de colère. Vous passez facilement du rire aux larmes.
OUI  NON

7. Votre entourage a beau vous alerter, vous êtes dans le déni par rapport à votre surmenage. Vous vous repliez sur vous, avec un sentiment de solitude grandissant.
OUI  NON

8. Vous souffrez de maux de tête, de douleurs musculo-squelettiques, de troubles du comportement alimentaire, d’infections virales (ORL) à répétitions, de palpitations…
OUI  NON

9. Pour tenir le coup, vous avez recours à des substances psychoactives (alcool, tabac, drogue).
OUI  NON

10. Vous ressentez un épuisement émotionnel, renforcé par le déni de l’encadrement à l’égard de votre situation. Vos tâches se transforment en mission impossible.
OUI  NON

11. Vous avez un comportement à risque, accidentogène.
OUI  NON

12. Bienveillant d’ordinaire, vous devenez cynique à l’égard de vos « usagers » au travail (patients, clients, public, etc.). Vous travaillez frénétiquement mais mécaniquement.
OUI  NON

Si vous répondez « OUI » aux cinq premiers signes

Ne passez pas votre chemin. Les cinq premiers symptômes décrits ci-dessus sont déjà significatifs dans la mesure où le « sommeil non réparateur et l’hyperactivité compensatrice » au travail sont deux des trois constantes d’un syndrome d’épuisement professionnel en gestation. 

Pour évaluer plus précisément votre degré d’usure, vous pouvez effectuer ce test en ligne. Le Malash Burn Out Inventory (MBI), conçu en 1981 par des chercheurs américains et validé au niveau international, permet de mesurer, séparément, le degré d' »épuisement émotionnel », de « dépersonnalisation » et d' »accomplissement personnel » au sein de son activité professionnelle.

Car à ce stade, des sentiments positifs peuvent subsister à l’égard de votre travail et il faut puiser dans ses ressources. « Le principe de base, c’est de ne pas focaliser sur ce qui est stressant, usant », suggère Catherine Vasey, mais de se concentrer plutôt sur ce qui fait sens et apporte de la satisfaction. Lever le pied pour se ménager des moments de pause et de détente dans la journée est également essentiel. Objectif, selon la psychologue : « Ne plus terminer une journée de travail en étant complètement épuisé, au point de ne plus pouvoir s’investir dans sa vie privée. Il n’est pas juste de sacrifier toute son énergie au travail. »

Si vous répondez « OUI » jusqu’au dixième signe

Le processus est bien enclenché, notamment si vous commencez à somatiser, en souffrant de maux physiques chroniques. Si vous consultez un médecin à ce sujet, c’est le moment d’aborder le fond du problème. « Quand on sort du déni, on a déjà fait la moitié du chemin », souligne auprès de francetv info François Baumann, médecin et auteur de Burn-out, quand le travail rend malade (éd. Josette Lyon). Un arrêt de travail temporaire peut être envisagé pour prendre du recul et enrayer le processus. Le site Souffrance et travail publie la liste des consultations spécialisées par département.

Des stratégies peuvent aussi être mises en place dans votre milieu professionnel. « Vous n’osez pas dire non à un surcroît de travail alors que vous êtes déjà débordé ? Essayez le ‘oui, mais plus tard’, ou bien ‘oui, mais aide-moi' », suggère Agnès Martineau-Arbes, médecin du travail, dans L’Express. Il faut commencer par accepter et reconnaître ses propres limites et apprendre à déléguer. Car dans le burn-out, « on est souvent son pire ennemi », analyse la spécialiste.

Si vous répondez « OUI » au douzième et dernier signe

Attention, vous courez droit à la catastrophe. Le cynisme est généralement la dernière étape avant le burn-out. Le médecin ne se soucie plus de ses patients, le commercial vend n’importe quoi à ses clients et l’éleveur ne s’occupe plus de ses bêtes. C’est ce que les spécialistes nomment la phase de la « dépersonnalisation » et de la « déshumanisation ».

Arrivé à ce stade, le surmenage est déjà bien installé et, généralement, l’organisme craque en premier : zona, ulcère, accident cardio-vasculaire… Cela peut, dans les cas les plus graves, aller jusqu’à la mort par excès de travail. Un phénomène baptisé « karoshi » au Japon. Le suicide est l’autre alternative dramatique du burn-out.

Sur le plan psychique, un grand sentiment de vide vous envahit soudainement, « comme un trou d’air en avion », dépeint Agnès Martineau-Arbes. Il est alors impossible de retourner travailler et cette incapacité peut durer de quelques mois à plusieurs années. Il faut alors entamer un long travail de reconstruction, dont les étapes sont décrites dans une récente étude de l’Institut national de recherche et de sécurité. S’il est bien accompagné (par un médecin du travail, un psychologue…), il peut être l’occasion de reconsidérer son rapport au travail et au temps. Et d’envisager une reconversion.

Burn out et reconnaissance en maladie professionnelle