Depuis quelque mois, la plupart des personnes qui viennent vers moi pour trouver des solutions à leur souffrance avec l’aide de la sophrologie sont désappointées quand je leur dis qu’une seule séance ne suffira pas à leur apporter de vrais bénéfices.
Peut-être qu’avec l’anxiété induite par la situation pleine d’incertitudes que nous vivons actuellement, nous avons besoin d’un peu de magie, de poudre de perlimpinpin, pour apaiser nos peurs. Besoin qu’une petite fée adoucisse notre mal être d’un simple coup de baguette, sans que nous nous impliquions dans l’histoire de notre vie.
C’est exactement comme si nous décidions un beau jour de courir dix kilomètres alors qu’habituellement nous nous contentons de marcher jusqu’à la voiture. Nous serions vite hors d’haleine et déçus par notre incapacité à aller au bout de notre rêve.
Ou encore si dès notre première leçon de piano nous pensions jouer sans effort et parfaitement un concerto de Mozart.
Ce ne serait pas réaliste, n’est-ce pas ?
Et bien voilà, la sophrologie c’est une gymnastique de la conscience. Notre conscience, c’est notre façon de percevoir la vie, le monde environnant, et aussi la façon dont nous nous percevons nous-même. Cette perception, nous pouvons la modifier, l’affiner, l’améliorer en l’exerçant comme on travaillerait nos muscles. Et généralement, dès la troisième séance, il y a la récompense : on continue à se sentir mieux de plus en plus longtemps, plus seulement juste le temps de la séance.
La sophrologie est une méthode structurée qui nous conduit à devenir acteur et responsable de notre vie. Elle élargit notre conscience et nous donne accès à la beauté, celle du monde qui nous entoure mais aussi et d’abord celle qui est en nous, souvent enfouie sous un monceau de souffrance. Elle nous amène progressivement à nous sentir à la fois détendu et ancré, un être respirant et vivant.
Mais comme toute gymnastique, elle demande que l’on soit prêt à s’entraîner… un peu… si l’on veut se sentir mieux.